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Stimuler et/ou divertir en Ehpad ?

Stimuler et/ou divertir en Ehpad ?

La stimulation en Ehpad auprès des personnes âgées est essentielle au ralentissement des maladies dégénératives notamment. Mais cela ne doit pas devenir la finalité de ces lieux d’accueil, et encore moins de l’animation. La caractéristique du professionnel de la vie sociale est d’avoir les outils pour accéder au bien-être de la personne tout en faisant un travail préventif qui n’est aujourd’hui pas aussi reconnu qu’il devrait.

La stimulation est-elle un soin ? Le divertissement peut-il être considéré comme une stimulation ? Comment le bien être est-il pris en compte dans la stimulation ?

La dimension soin de la stimulation en Ehpad

Les professionnels thérapeutiques (ergothérapeute, psychomotricien-ne, orthophoniste…) rentrent dans une prise en charge non médicamenteuses en vue d’objectifs définis par des médecins, des demandes de famille. Ils vont stimuler dans le but de préserver, voire faire progresser les capacités de la personne vieillissante face à une pathologie déclarée. Les séances sont souvent individuelles et planifiées. Cela ne concerne pas tous les résidents d’une structure, certains n’en ayant pas besoin de façon curative. Ces professionnels sont en nombre restreint dans les structures ou interviennent en libéral, la prévention n’est donc pas monnaie courante.

Cette stimulation ne vise pas le divertissement. Le résident est évaluer dans son état pathologique présent de son corps et de ses neurones. L’objectif est de traiter les symptômes en proposant des exercices ciblés en vue du bien être de la personne.

La dimension préventive du divertissement dans la stimulation en Ehpad

Par définition, l’animation c’est donner de la vie et donc divertir. Dans les structures pour les personnes âgées ces divertissements deviennent la première étape du ralentissement des maladies neurologiques et du déclin physique notamment ! Les animations sont laissées libre de choix. Ce ne sont, en effet, pas des rendez-vous médicaux. La personne s’y rend parce qu’elle en a envie, le cerveau se met donc en disposition d’accueillir ce qui va lui être proposé. Elle sera stimulée car réceptive et ouverte.

La stimulation par l’animation tient donc dans ce qu’elle ne soit pas thérapeutique par définition, mais bien divertissante. Son fonctionnement de groupe amènera le lien social essentiel à la vie de l’être humain. Et c’est en se penchant sur la vie des résidents, leurs envies que l’animateur-trice va arriver à une valorisation des connaissances et savoir-faire de la personne. Les stimulations sont multiples. L’animateur va évacuer la dimension soin et accentuer le travail sur le psychisme et l’âme pour atteindre également le bien-être de ses résidents.

Le divertissement va donc réaliser un travail complémentaire à celui des thérapeutes et avoir également une conséquence sur la pathologie.

Le bien-être avant tout

L’objectif premier des professionnels dans les Ehpad est le bien-être de leurs résidents, jusque là, tout le monde est assez d’accord. Un des moyens mis en œuvre pour atteindre cet objectif est de maintenir des capacités d’autonomie pour vivre dans les meilleures conditions. Stimuler est bien le procédé par définition pour y arriver. Donc, oui ! Stimulons ! Mais de quelle façon  ?
En collaborant !
C’est le travail de tous les accompagnants présents dans les Ehpad. D’un côté, coordonner les professionnels thérapeutiques qui vont répondre à des objectifs médicaux avec la stimulation ciblée et des évaluations. Les animateurs offrent quant à eux une stimulation sociale, plus libre, pour valoriser la personne.

Et pour les personnes ne souhaitant pas de divertissements ? Est-on en droit de leur imposer une stimulation thérapeutique ? Mais là se tient un autre débat de société.